Le vent se lève
Les volets claquent, les rideaux s'envolent
Les arbres s'agitent et leurs branches devenues folles
N'auront plus la moindre trêve
Le vent se lève
Et l'horizon soudain s'assombrit
Devenu lourd, devenu noir, le ciel s'enfuit
Devant le vent qui se lève
J'aime sentir le vent en folie
Être nu sous la pluie
J'aime me rouler dans la boue
Comme un indien Sioux
Le vent se lève
Le vent se lève
Souffle sur ma peau comme sur la braise
Il me fouette et je me jette dans la fournaise
De ce grand vent qui se lève
Le vent se lève
Un grondement racle le ciel en colère
Je me moque du tonnerre, je défie les éclairs
Et les nuages en crèvent
J'aime me frotter le torse
À l'écorce d'un arbre, pour lui voler sa force
Le vent se lève
Je rentre chez nous couvert de boue
Et devant elle, comme un chien mouillé, je me secoue
J'attends un geste brûlant de fièvre
Une caresse qui m'apaise
Dehors, le vent se lève
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