Je reste du soir au matin dans ma cage à lapin
A fumer collé au carreau, adossé au dossier d'un fauteuil rococo
Je regarde les passants passer imaginant leur passé
Les mariant tour à tour, me marrant comme un sourd
Je reste du matin au soir dans mon petit placard
A scruter mes voisins et la vendeuse de pain
Je regarde les marcheurs marchés, j'aime le jour du marché
La fournaise se fournit, je compte les p'tites fourmis
Je n'ose plus descendre les regards sont si tristes
Alors j'entasse des cendres et j'embrasse les actrices
Je n'ose plus descendre j'ai le vertigo du précipice
Alors je reste dans ma chambre sous les yeux de Bergen Candice
Je reste du soir au matin dans mon f2 salle de bain
Le dimanche j'ouvre la fenêtre et je rêve de peut-être
peut-être vais je descendre mais en bas y'a l'église
l'enterrement et les cendres c'est pas le jour des surprises
Je n'ose plus descendre les regards sont si tristes
Alors j'entasse des cendres et j'embrasse les actrices
Je n'ose plus descendre j'ai le vertigo du précipice
Alors je reste dans ma chambre et j'embrasse les actrices
Je reste du matin au soir dans ma petite tour d'ivoire
Pour y voir ce qui se passe sur le trottoir d'en face
Je feuillette un magazine le courrier des lectrices
Je guette les nouvelles héroïnes, ma future femme actrice
Je n'ose plus descendre les regards sont si tristes
Alors j'entasse des cendres et j'embrasse les actrices
Je n'ose plus descendre j'ai le vertigo du précipice
Alors je reste dans ma chambre sous les yeux de Bergen Candice
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