Les fiers Aventuriers, captifs de la banquise
En leurs tombeaux de glace à jamais exilés
Avaient rêvé que leur gloire s'immortalise:
Le Pôle comme un Sphinx demeure inviolé
Sur une íle neigeuse, avouant la défaite
Et l'amertume au coeur, sans vivres, sans espoir
Ils gravèrent leurs noms, homicide conquête
Et tristes, résignés, moururent dans le soir
Les voiles luxueux d'aurores magnétiques
Déroulant sur le gouffre immense du Chaos
Les franges de couleurs aux édairs prismatiques
Ont enchanté la fin tragique des Héros
Leur sang se congela, plus de feux dans les tentes...
En un songe livide ont-ils revu là-bas
Par delà la mer sourde et les glaces flottantes
Le clocher du village où l'on sonne les glas
Et, regrets superflus germés dans les Érèbes
La voie ensoleillée au pan du toit natal
Le murat, à l'été fertile, de la glèbe
Avec le cendrier l'âtre familial?
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