Annoncé par le single Criminel en featuring avec Niska, le nouvel album de Bramsito est enfin sorti : Losa est dans les bacs. Largement hypé par Booba, à la tête du label de pop urbaine dont le jeune chanteur fait partie, 7 Corp, l’album risquerait bien de séduire ses auditeurs.
Bramsito ouvre son album avec un morceau pour le moins engagé, avec ce « jeunesse oublié » qui résonne comme un cri, un appel à l’aide. Les paroles font écho à une actualité brûlante qui a traversé l’Atlantique : George Floyd aux Etats-Unis, Adama Traore en France, tous deux ont été assassinés par des policiers blancs lors de contrôles de police. La violence policière est une réalité que Bramsito ne manque pas de rappeler dans ce morceau aux airs mélancoliques. Une belle façon symbolique d’introduire son album.
« Confiné dans ton cœur, j'suis menotté, procès verbal, j'fais que nier (wouh) »
Visiblement, le confinement en a inspiré certains, en l’occurence Bramsito est de ceux-là. Avec ses airs légers il mentionne dans le refrain cette formule amusante « confiné dans ton coeur ». On sent bien que le jeune chanteur a dû séduire plus d’une femme avec cette disquette.
On s’en doutait à la vue du titre du morceau, Cité d’or reprend effectivement sur le refrain cette mélodie légendaire du générique des Mystérieuses cités d’or. Cette fois-ci, pas d’Esteban, ni de Zia, ou même de Tao : simplement Bramsito qui partage un petit côté très juvénile et nostalgique au travers de ce morceau. Après Gambi qui simple le générique de T’choupi sur J’deviens fou, c’est au tour de Bramsito de plonger dans ce qui a l’air d’être une nouvelle tendance. On imagine que le titre fonctionnera bien, étant donné qu’il rentre aisément en tête.
Los Angeles porte bien son nom. Le titre fait voyager au possible, les Lyrics s’accordent parfaitement à l’instru pour constituer un univers très cloud et bien plus chill que les autres titres de l’album. Bramsito y reprend son souffle, et surtout, témoigne de ses compétences dans d’autres domaines que les simples titres aux influences latinos.
Les lyrics de ce titre ont le don de laisser assez dubitatif. Peut-être qu’on ne s’en rend pas compte à la première écoute, mais ce sont bien des propos de beauf que tient Bramsito. Comment expliquer ce vocabulaire ringard et lourd ? On ne sait pas tellement. Toujours est-il que le titre s’écoute relativement bien en dépit de ces passages un peu surprenants.
Cette voix pitchée au maximum, cette instru cuivrée et ce rythme tranché rend le morceau très distingué des autres. Toujours dans sa pop urbaine, Bramsito penche néanmoins vers un côté plus rap. Le refrain est particulièrement entraînant et fédérateur. On se verrait bien mettre le titre à fond dans une voiture et s’ambiancer dessus. On regrettera peut-être qu’il soit trop court.
Ce titre est le troisième et dernier featuring présent sur l’album de Bramsito, et c’est aux côtés de Naza. On n’aurait pas forcément pensé à cette composition, mais ça matche finalement plutôt bien. On n’aurait pas forcément vu Naza parler de Kalashnikovs mais la mélodie colle à la perfection pour accueillir l’ambianceur de soirées. Encore un titre très ensoleillé pour Bramsito qui termine d’asseoir son talent pour les morceaux d’afropop.