Pour être franc, j’avais vécu
Presque plus qu’il m’en fallait
J’me souviens à peine du début
Je suis vieux mais sans regrets
Et je te vois dans ma chambre
Même si je n’ouvre plus les yeux
Ta peine est tellement grande
Mais c’est mon heure, c’est le jeu
Je ne suis plus l’ombre de ton père
J’arrive à peine à respirer
N’empêche, t’es c’que j’ai de plus cher
C’est si dur de te quitter… de tout quitter
En poussant mon dernier souffle
J’ai comme respiré de la lumière
Encore là, j’avais un doute
Mais j’ai décollé d’à terre
Mon âme s’enfuit par le toit
Un peu pareil à de la vapeur
Je pense encore à toi
Mais t’es plus comme une couleur
Je n’peux plus revenir en arrière
Je dépasse l’œil du télescope
Je file plus vite que la lumière
Que renvoient même les étoiles mortes
Et puis je plonge dans un trou noir
Je vois des enfants stroboscopes
C’est blanc, c’est beau, c’est dur à croire
Mais je survole les époques
Je découvre tout c’qu’il y a derrière
Je souris, même sans visage
Mon corps, étincelle stellaire
Réfléchit jusqu’aux paysages
Soudain, je ralentis d’un coup
Je suis des atomes de bonheur
Y a comme une fête, c’est comme chez nous
Je reconnais mes frères et sœurs
Je suis multiple à l’infini
Dans l’infiniment grand
C’est fou, mais je me dis
Quelle belle vie pour un géant… petit géant
Maintenant, je sais la fin du temps
Et le secret des choses
Tout ce que j’ai été avant
Ce qu’on devient quand on implose
Mais je ne suis jamais très loin
Même en milliards de galaxies
Et quand le vent frôle ta main
C’est toujours moi qui te suis
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