Dans la poussière sur mes bottes
Y’a de la limaille de toi
Qui me suit partout où j’vas
Dans la poussière sur mes bottes
Y’a de la musique en morceaux
Des visages en photo
Dans la poussière sur mes bottes
Y’a de la chaleur de feu de camp
De la lueur de petit jour
Des larmes salées de peine d’amour
Y’a des chemins qui deviennent des rues
Y’a des rues qui mènent à rien
Mais y a des riens qui mènent chez nous
Quand t’es là, c’est chez nous partout
Dans la poussière sur mes bottes
Y’a de l’ennui qui s’accroche
Du vin bu à même la bouteille
Une chanson apprise à l’oreille
Y’a des croyances en jachère
Du faux bonheur à crédit
Le mistral promis par la mer
Un trip de nuit sur un Bixi
Y’a des sourires de vieux amis
Des étrangers qui deviennent des frères
Y’a des ruelles de vieux pays
Qui me chantent du Brel pis du Leclerc
Y’a des histoires acoustiques
De la gravelle de qui je suis
La voix du vent entre les bâtisses
Qui chante la neige de mon pays
C’est fou comme c’est bon de rentrer
Y’a des tisons de bonheur
Sur lesquels tu vas souffler
Ferme la lumière, dénude ton cœur
Je collectionne de l’espérance
Sur des brindilles de par cœur
Et en mariant des rimes étranges
Le noir et blanc fait de la couleur
Et je sais que tu sais
Qu’encore je marcherai
Pour raconter ce que transporte
La poussière sur mes bottes
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