Si le Sage, faisant peu de cas de l'albâtre, vénère le pur Jade onctueux, ce n'est point que l'albâtre soit commun et l'autre rare : Sachez plutôt que le Jade est bon,
Parce qu'il est doux au toucher mais inflexible. Qu'il est prudent : ses veines sont fines, compactes et solides.
Qu'il est juste puisqu'il a des angles et ne blesse pas. Qu'il est plein d'urbanité quand, pendu de la ceinture, il se penche et touche terre.
Qu'il est musical : sa voix s'élève, prolongée jusqu'à la chute brève. Qu'il est sincère, car son éclat n'est pas voilé par ses défauts ni ses défauts par son éclat.
Comme la vertu, dans le Sage, n'a besoin d'aucune parure, le Jade seul pour décemment se présenter seul.
Son éloge est donc l'éloge même de la vertu.