Le matin se glace quand la lumière lèche
Les vitres embuées, les yeux encore lourds.
Sous les constellations, la nuit me met à jour,
Mais le soleil se perd au pointes de mes flèches.
L’herbe s’illumine, les gouttelettes sèchent ;
Le matin s’apaise quand le flamboiement court
Le long du ciel ; la Terre encore à fait un tour,
Et ma corde se tend sous mon gantelet rêche.
En un seul mouvement, mes trois doigts se libèrent ;
Un rayon de soleil fuse, siffle dans l’air
Humide. Le trait se fiche bien de la paille.
Il trace sa ligne courbe vers l’astre pâle
Du berger – vers Vénus -, portant dans son entaille
Les dernières larmes de ce temps matinal.