Vénus non seulement me livre
Ses secrets, mais ceux de sa mère :
Jadis je regardais la mer
Comme regarderait les livres
Un enfant qui ne sait pas lire.
Vénus, sans l’aide d’une mère,
D’être venue aux cieux déments
Se vante. Il faut souffrir, déesse,
Qu’un simple élève vous démente.
M’apprendre à lire couramment
Les vagues de la mer qui sont
Maternelles rides d’un ventre,
Voilà bien de vos maladresses !
Et celle d’un naïf garçon
Est ma vengeance : pour le prix
De vos dangereuses leçons,
À me lire je vous appris.