On dirait la Grande Roue.
Une broche à l’heureux gagnant ; le pauvre marin, ne sachant qu’en faire, de rage, pique au vif l’azur de son béret, et, à défaut d’un prénom de femme, y fait inscrire celui de son bateau.
– Où puis-je avoir laissé mon éventail ?
– Vous ne voyez pas d’ici ? Il fait la roue, sur la pelouse, où des trèfles à quatre feuilles poussent en cachette.
Les jeunes filles qui montent en balançoire rougissent chacune à leur tour : leurs robes blanches s’accrochent aux bras de l’épouvantail.
– Elles aussi sont toutes rouges, les cerises.
Sans faire de jalouses, le galant épouvantail offre des boucles d’oreilles.
Le pauvre marin ne possède d’autre bijou qu’un broche, gagnée à la tombola.