La terre, qui les fait survivre, s’est fleurie
De ces grands lys de neige, au cœur tout rutilant,
Dont la fleur fait songer à la fleur d’armoirie,
Qui fleurdelisait d’or l’azur du drapeau blanc.
Les tiges en poussant semblent s’être tendues,
Comme en un même jet de sève et de fierté,
Et, vers le ciel, vers Dieu, montent à fleurs perdues,
Et nulle floraison n’égale leur beauté.
On les verra toujours monter en telle gloire,
Comme pour protester et redire à jamais,
Aux siècles du soleil, aux siècles de l’histoire,
Que le sol qui les porte est encore français.