Poème Mon homme

Tu me façonnes, tu dessines les contours de mon être, comme un sculpteur à l’ouvrage, tu n’as de cesse de me travailler, de tes mots, de tes mains, de tes caresses, de tes baisers, de ton amour.

Tu es la mer, qui meurt sur la côte, vague après vague, elle change le dessin des terres; et le continent lui cède, son sable fin, ses roches poreuses, ses rivages couverts de mousse, l’océan l’éclabousse.

Tu m’enseignes, tu me portes, tu me désires pour toi, comme on se fait l’habit, sur mesure; et si je me trompe, tu me couvres de ta bienveillance, tu m’entoures de patience, tu me relèves avec douceur.

Tu es le vent, qui joue dans les arbres, un air familier, qui souffle, qui caresse et qui sème, dans les terres; et la nature au coeur de ce ballet magique se réveille et bourgeonne en une nouvelle saison.

Tu es mon roi, tu es mon homme, tu m’aimes malgré tout; et quand je ne m’aime plus, quand je n’arrive plus à voir au-delà de mes défauts, tu deviens ce seigneur magnanime, à jamais loyal.

Tu es le ciel, qui veille sur la terre, qui marche à ses côtés, avec indulgence, qui l’accompagne sans jamais s’en éloigner; voûte parallèle qui se renouvelle au fil des contrées et des cycles, pour mieux l’exalter.

Parce que ton amour me grandit, m’illumine et me libère, parce qu’à m’aimer ainsi, tu me construis; tu nous édifies notre refuge, notre sanctuaire, qui s’enracine entre terre et mer, comme une ancre, un repère, un phare de lumière, fendant les airs.