Qu’il était fatigué ce soir
Au moment de son arrivée !
À mes côtés il vint s’asseoir ;
Sa journée était achevée.
Je lui dirais : Vous êtes bon !
Car je n’osais pas tout lui dire,
Hélas ! et lui répondait : Non !
Avec son plus charmant sourire.
Puis il lui fallut s’en aller,
Quoiqu’il en eût bien peu d’envie.
Et, moi, je l’écoutais parler
Tout émue et toute ravie ;
Tandis qu’en ces instants si courts
J’entendais, du moins il me semble,
Son coeur qui me criait : Toujours !
Le mien qui murmurait : Ensemble !
Août 18