Enfant, sous les langes de toile
Dont s’enveloppe ton sommeil,
Dis-nous, à ton premier réveil,
Le doux mystère qui te voile.
Dis, quelque chérubin vermeil
T’a-t-il apporté dans son voile ?
Es-tu le reflet d’une étoile ?
N’es-tu qu’un rayon de soleil ?
Et le petit que l’on adore,
De son regard que le ciel dore,
De son regard tendre et vainqueur,
Répond : ― Je suis l’être éphémère
Né du sourire de ma mère
Reflété dans un noble cœur