Notre Terre
corps meurtri fait
de beauté défigurée
et de la poussière de nos morts
d’arbres abattus
exécutés dans les forets
d’ou fuit le chant de l’oiseau
étouffé par les tronçonneuses
d’hémorragies de pétrole
et d’océans en deuil
de requins à la dérive
qui rougissent le silence
des eaux
Notre Terre
à l’air irrespirable
dans le poison des villes
à la nature inaccessible
comme un rêve lointain
que le citadin amnésique
n’ose plus faire
Notre Terre
que l’orgueil luciférien
transforme en enfer