La noce sera belle et riche galamment,
Sur la route, où l’or fin nous servira d’arène,
Aux chevaux pomponnés je lâcherai la rêne,
Et notre dais d’azur sera le firmament.
Je serai cuirassé de velours, moi l’amant.
Vous serez en dentelle et satin, vous la reine.
Nous aurons pour parents notre vieille marraine
Qui nous donne le grand soleil, son diamant.
Et tous les amoureux viendront à la soirée
Où chantera la Nuit dans sa robe moirée.
Tous viendront, les oiseaux, les fleurs, les papillons.
Ils seront deux à deux, et salueront par paire
En me disant : — Seigneur, nous nous émerveillons
De voir qu’un homme ait pris l’Idéal pour beau-père.