L’homme a-t-il donc besoin de s’abaisser encore,
Parce qu’il ne sait pas où finit son chemin ?
Plutôt que d’inventer qu’on lui prendra la main,
Ne doit-il dégourdir son ardeur pour éclore ?
Il connaît les saisons, les rythmes de la flore,
Ceux de tout animal, fût-il grec ou romain ;
Qu’il accepte et ne pleure avant son lendemain
De vivre dans l’amour comme un tout qu’on explore !
Vois-tu, frère mortel, grandir cet olivier ?
Sa terre ocre a reçu du sang sous le gravier ;
C’était celui d’un fils qui monte dans sa branche
Et nourrira le fruit qu’emportera l’oiseau.
De même nous irons, un éternel dimanche,
En quête du soleil, n’étant plus qu’un rameau.