Un ciel insignifiant, sans forme ni couleur,
S’étale chaudement sur les toits de la ville ;
Je sens se dégager de ses vapeurs fébriles
Un charme artificiel et des rêves trompeurs.
J’étouffe sous le poids des tourments de l’été,
Je m’ennuie au milieu de la foule bruyante,
Je maudis le soleil, la lumière aveuglante,
L’agitation, le monde et les festivités.
Je ne supporte plus ce jour de canicule
Et tandis que s’amorce un banal crépuscule
Mélancoliquement je pense et je revois
Le sentier sinueux qui, à travers les ronces,
S’aventure se perd et doucement s’enfonce
Dans la pénombre humide et fraîche des sous-bois.