Je vous offre mon corps
Puisque mon coeur est gauche.
Lorsque vous quitterez le port,
Vous le fixerez en proue,
Les membres ouverts
À la lyre du Vent
Et à l’Éther.
Vous le fixerez en proue,
Tourné vers la mer.
Je vous offre mes rêves,
Car mon coeur pleure encore.
Lorsque vous quitterez la grève
Dans la nuit du mois D’août,
Laissez mes chimères,
A la lyre de Vent,
Et comme hier;
Dans la nuit du mois D’août
Menées la galère.
Je vous laisse le silence
Sous des roses fanées.
Je laisse en essence
Toute l’ambre dorée.
Et pas un voyage, pas un de plus,
Ne saura jamais
Que l’automne de ma vie
Fut celui où je songeais encore,
Sous les cieux enfumés,
À justifier
Les inconscients,
Certes,
Mais nombreux remords
De mon esprit embrumé.