L’automne mange le temps
comme un insecte sec
avale le néant.
Un reflet de ciel flou
drape le soir
naissant
d’une toile mignarde,
empruntant à Boucher
des dentelles
de touches
diluées dans l’encens.
Un feu crépite,
l’horloge tinte,
aigrelette,
à l’étage,
s’endort un jour,
calme
et nourri
de ces longues pensées
au parfum de l’amour.
Ecrire
délie mes doigts
dont les gammes
aiguisent
la virtuosité des mots.