Christopher Wallace, rapidement surnommé B.I.G pour sa corpulence, enchaine les business pas très légaux depuis l’âge de 12 ans dans son quartier de Brooklyn, à New York. A la fin des années 1980, Biggie délaisse le lycée et passe le plus clair de son temps à revendre de la drogue, ou à organiser des sessions freestyle dans son quartier.
Ambitieux, celui qu’on surnomme BIG ne voit pas les choses en petit. Dès 1993, il propose à Puff Daddy (qui était son producteur de l’époque) de monter leur propre label. Quelques temps plus tard, c’est chose faite et le label Bad Boy Records vient de naître.
En 1994, Biggie sort d’une période difficile et d’ennuis judiciaires avant de sortir son premier album ; Ready to Die, sa technique qu’il aiguise depuis quelques années le démarque et il s’impose rapidement comme une référence. Il envoie un message fort à sa ville premièrement mais également aux rappeurs de la West Coast qui dominaient la scène hip hop à l’époque.
Lorsque The Notorious B.I.G lance le groupe Junior M.A.F.I. A. (avec Lil’ Kim et Lil’ Cease), il bénéficie déjà d’une certaine légitimité par le gros succès de son premier album solo. Son objectif en créant ce groupe était également dans un but ou il voulait aider ses amis du ghetto à s’en sortir en les mettant en lumière. Ils publient leur premier album, Conspiracy en 1995. Et c’est une vraie réussite qui vient une nouvelle fois titiller les MC’s de la West Coast qui pensaient dominer sans concurrence sur le marché du Hip Hop.
Même si ça reste difficile de remonter à la réelle origine du clash West / East, lorsque Tim Dog sort son morceau Fuck Compton les têtes d’affiche de la scène hip hop à Los Angeles telles que Eazy-E ou Dr.Dre se sentent attaqués.
Ceci marque le début d’un grand nombre de disstrack qui sortiront par la suite. Ou on retrouvera des clashs entre rappeurs de l’Est et de l’Ouest. Chose qui ne va pas arranger les hostilités entre les 2 côtes Américaines.
Malgré leur opposition géographique, on ne retrouve pas cette rivalité entre Tupac et Biggie… Jusqu’au soir du 30 Novembre 1994 lorsqu’au détour d’un studio New Yorkais Tupac se fait agresser, dérober ses bijoux et tirer dessus.
Cet évènement est déterminant car Pac ne tarde pas à accuser Biggie comme étant dans le coup. Lorsque B.I.G sort son morceau Who Shot Ya ? (Qui a tiré sur qui ?), pour Tupac c’est un signe de plus que Notorious B.I.G est responsable de l’attaque. Il répondra d’ailleurs en envoyant Hit’Em Up, une vraie déclaration de guerre à l’encontre Du rappeur de Brooklyn et de son crew.
Quelques semaines plus tard, 2Pac se faisait abattre par arme à feu à Las Vegas. Cela affecte B.I.G qui se sent responsable et qui souhaite apaiser les tensions East / West. Le Notorious s’est donc rendu à Los Angeles à peine 6 mois après l’assassinat de Tupac. Le destin entre ces 2 légendes est tragiquement similaire, à la sortie d’une soirée, dans son véhicule Biggie se fait descendre par arme à feu. Cela a beaucoup affecté le monde du Hip Hop d’autant que les responsables des assassinats des 2 artistes n’ont pas encore été identifiés.
Une histoire passionnante autour d’une légende du Hip Hop qu’il ne faudra pas manquer le 1er mars avec le documentaire sur Netflix.
La bande-annonce dévoilée pour le documentaire Biggie : I Got A Story To Tell montre que des images d’archives rares seront au centre de ce documentaire. On devrait y retrouver images et vidéos montrant Biggie dans sa jeunesse, mais aussi certains enregistrements de moments importants de sa vie d’artiste (concerts, coulisses…). A noter que le documentaire ne devrait pas être centré sur les rivalités East / West.
