La SNEP dresse le bilan d’une industrie musicale mise à l’épreuve sur 2020

Publié le: 16/03/2021 20:19
Mis à jour le: 17/03/2021 09:23
Le Syndicat national de l’édition phonographique, comme chaque année, effectue une photographie de l’industrie du disque afin d’avoir une vision d’ensemble de cette dernière et de son évolution. Découvrez l’impact qu’aura eu la pandémie sur notre façon de consommer de la musique !

Le marché du disque se remet progressivement de la crise qu’à connu le secteur en 2008. En effet, alors que depuis 4 ans, le chiffre d’affaire de ce dernier était en hausse. En 2020, les acteurs du milieu se sont inquiétés de voir l’industrie replonger à cause de la pandémie et du bouleversement que cette dernière a créé.

Sur 2020, le chiffre d’affaire de l’industrie musicale s’élève à 781 millions d’euros, soit 0.1% de plus qu’en 2019 (780 millions).

 

Nous constatons en effet que malgré la fermeture des lieux culturels et l’annulation des concerts et festivals, l’industrie du disque se maintient en croissance. Un phénomène qui puise son énergie en partie dans la qualité des productions francophones.

Pour la 3ème année de suite, on retrouve 19 albums parmi les 20 meilleures ventes de l’année. Une tendance qui se confirme à l’international où l’on retrouve 65 artistes certifiés disque d’Or, Diamant ou de Platine.

Quant aux productions françaises de rap et de musiques urbaines, elles continuent d’afficher de beaux scores en occupant la moitié des places du Top 200.

La chanson et la pop française restent toutefois appréciées des auditeurs. Preuve en est l’album le plus vendu de l’année est celui de Vitaa et Slimane.

 

Mais si le marché préserve une croissance, la musique est consommée différemment désormais.

Comme le souligne l'ESML, syndicat des services de musique en ligne, en 2020 le streaming sous toutes ses formes pèse maintenant 71% du marché. L'émergence d'offre d'abonnement payant en ligne a permis au marché de changer de modèle en moins de 10 ans.

 

La fermeture des lieux culturels explique en partie la chute de 20% des ventes physiques. Une tendance déjà présente en 2019 ou le marché perdait 10%.

Toutefois, il représente encore 28% des ventes de musique en France. Le CD reste ainsi la seconde source de revenus du marché de la musique enregistrée derrière le streaming par abonnement.

On notera que le vinyle fait encore figure d’exception parmi les ventes physiques et progresse de 10% sur l’année précédente.

 

On retiendra qu’en 2020, malgré un contexte social et sanitaire très contraignant, les ventes de musique ont su résister et l’export des talents francophones est en belle progression. Le marché est de retour au volume qu’il connaissait avant la crise du disque en 2008 mais reste encore loin de son niveau en 2002. Une chose est sûre, avec ce contexte, l’industrie est changeante et en perpétuel renouvellement autour d’un riche vivier de talents francophones !

Tom Rivière