Je suis né dans la cité
Qui enfante les usines
La ou des hommes turbinent
Toute une vie sans s'arrêter
Avec leurs hautes cheminées
Qui s'élancent vers le ciel
Comme pour cracher leur fumée
En des nuages artificiels
Et dans le bruit des sirènes
Des hommes vont des hommes viennent
C'est la grand ville qui rugit
C'est la grand ville qui surgit
Comme c'est drôle
Ces gens qui marchent dans la rue
Comme c'est drôle
La vie perdue dans la cohue
La sérénade des fauchés
Monte comme une mélopée
La sérénade des gens bien
Et puis de ceux qui ne sont pas bien
Et moi je les regarde vivre
Et je trouve ça drôle
Mais il y a dans la cité
Une fille a la peau douce
A la va comme je te pousse
Une fille toujours mal peigné
Elle a sa robe déchirée
Mais j'ai trouvé dans ses yeux
Un bout de ciel qui s'est égaré
Qui n'appartient qu'a nous deux
Je ne vois plus les usines
Je n'entends plus les machines
Qui donc se dresse sur la cité
C'est l'amour et sa liberté
Comme c'est drôle
L'amour qui marche dans la rue
Comme c'est drôle
Un cœur perdu dans la cohue
La sérénade de l'amour
La sérénade des faubourgs
Monte monte sur la cité
Pour lui chanter sa mélopée
Et moi je suis là pour la suivre
Et je trouve ça drôle
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