Oh ! Que j'aimerais sans cesse
Arrêter le cours du temps
Dans le lit de la tendresse
Sur les rives du printemps
Comme un fleuve intarissable
Pris au piège d'un étang
Comme un souffle insaisissable
Dans les fils d'un cerf-volant
Ecouter dans le silence
Le murmure assourdissant
De la voix de notre enfance
Que plus jamais nul n'entend
Mais qui parle avec sagesse
Des espoirs de nos quinze ans
Et qui sait ? d'autres richesses
Oubliées depuis longtemps
Hors du cours de nos planètes
Où le temps s'est naufragé
Il existe dans nos têtes
Tout un monde à inventer
Que chacun s'y reconnaisse
Et lui laisse un peu d'amour
De bonheur et de tendresse
Et la vie suivra son cours
Oh ! Que j'aimerais, Princesse
Arrêter tous ces instants
Dans le lit de ta tendresse
Tant qu'il en est encore temps
Te garder de la tristesse
Epargnée par les tourments
Et pouvoir te dire sans cesse
Que je t'aime éperdument
Comme un fleuve intarissable
Aussi calme que l'étang
Comme un souffle insaisissable
Sur le fil du cerf-volant
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