Première nausée au grandmatin des vivants,
À l'ombre du livre, la lumière et le sang,
Les chemins portent la foule, la prière mal-pieuse,
Les besaces voraces, les chasses pieuses…
Seconde larme au grand jour d'une peine à jouir,
Et mourir encore en la vue des mauvais rires,
Le sot sacrement, le saint regard à l'arrière,
Le bouc s'exprime, s'aime et récolte sa terre…
Troisième blessure au grand soir des imbéciles,
A penser la foi chienne comme la sienne docile,
L'étendard infâme, vérité dite haute,
Mais se ceuille tout en bas, curieuse faute…
Dernière affligeance à la grande nuit des cuistres,
Se croire en chemin, clouer les rêches épîtres,
Les nations imbues en la peste d'elles-mêmes,
Je les vois bien enlévrées d'une morve vilaine…
Et l'on dit de moi, et je dis de moi :
"Je suis légion, je porte fenaison…"
Et l'on dit de moi, et je dis de moi :
"La brise en lisière, et les blés vocifèrent…"
Et le fardeau m'écrase, et la procession m'épuise,
Et les saisons m'envasent, et le trépas m'enlise…
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