Le succès du premier album était notamment dû aux featurings du projet. De Gims à Kendji Girac en passant par Amel Bent, les avengers de la pop français étaient réunis. Les thématiques du duo sont larges et universelles. Dans C’est pas le paradis, le tandem offre une prestation touchante sur les désillusions de la vie et ses limites. Sur Pourvu qu’on s’aime, ils parlent de l’amour d’une manière différente que sur Hasta la vista. Le projet est riche et s’écoute facilement. N’importe qui peut trouver un morceau qui lui parle. Slimane apporte un côté mature et sérieux tandis que Vitaa et sa capacité d’interprétation enrobe les productions. Un duo dynamique qui s’est bien trouvé.
Les redditions sont souvent de fausses bonnes idées. Une œuvre devrait être complète dès le départ. On ne demande pas à Picasso de revenir 6 mois après avoir fini sa toile. Mais il faut vivre avec son temps et dans le monde du streaming, une réédition est un bon choix commercial. Le principal avantage est de relancer les ventes pour décrocher des certifications. Et si jamais un single se démarque, c’est encore mieux. Les fans du duo ne seront pas déçus. La recette ne change pas d’un poil. Une désagréable sensation de réécouter le même produit. Les voix se mélangent toujours aussi bien et les mélodies sont toujours aussi efficaces. Il n’y a rien à dire le projet est bon et la réédition aussi. Mais elle n’apporte que peu de plus-value. Les fans seront sûrement contents de retrouver leurs duos préférés, tandis que les auditeurs seront sûrement lassés. Le couplet de Dadju sur Tu me laisses est intéressant mais rapide. Le morceau qui retient l’attention est On se reverra, on est pris à la gorge et les plus émotifs pourront lâcher une larme. Slimane et Vitaa font un très joli duo, mais il ne faut pas tirer sur la corde.