J’ai rêvé de longs soirs durant jusqu’aux matins fiévreux ; j’en ai broyé du noir, plus noir que le beurre de mes yeux.
Plus noir que le beurre de mes yeux.
Je tue le temps à me dire qu’il s’en est fallu de peu, qu’il s’en est fallu d’un cheveu que nous fûmes amoureux, amoureux de nulle part, ennemis, d’autre part.
Alors j’attends patiemment la migration des oiseaux rares. Ceux qui volent trop haut pour qu’on les comprenne. Ceux qui donnent des espoirs flamboyants, et qui jamais ne reviennent…
J’ai rêvé de longs soirs durant jusqu’aux matins laiteux ; j’en ai broyé du noir, plus noir que le beurre de mes yeux.
Plus noir que le beurre de mes yeux.
Je connais trop ta méfiance de l’Orient, tes caresses en eaux troubles, de maîtresse, agent double. Du levant au ponant, tes rêves antioxydants sèment le doute dans l’esprit des marchands. Calomnie, calomnie directionnelle, exhausteur d’égout, je suinte encore, Umami blue, sous ma croûte de sel, si tu m’effleures, tu m’arraches les ailes.
Des projets, des projets, des projets, il en faut.
J’ai rêvé de longs soirs durant jusqu’aux matins crayeux ; j’en ai broyé du noir, plus noir que le beurre de mes yeux.
Plus noir que le beurre de mes yeux.
Plus tard, j’ai divagué, cisaillé la houle, pas très loin des nébuleuses orphiques, secoué mes apathies frontales, galvanisé les foules, pulvérisé tous les records sismiques.
Sous-continents sans failles, scénario sans fin, assigné au sérail, ton atrium viral. Je n’étais guère qu’un homme de main. Juste un prétexte inaugural aux chapitres sans lendemain.
Des projets, des projets, des projets, il en faut.
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