L’homme n’est rien qu’un mort qui traîne sa carcasse.
DU MAY.
Fronti nulla fides.
Quelquefois, au milieu de la folâtre orgie,
Lorsque son verre est plein, qu’une jeune beauté
Endort son désespoir amer par la magie
D’un regard enchanteur où luit la volupté,
L’âme du malheureux sort de sa léthargie ;
Son front pâle retrouve un rayon de gaîté,
Sa prunelle mourante, un reste d’énergie ;
Il sourit, oublieux de la réalité.
Mais toute cette joie est comme le lierre
Qui d’une vieille tour, guirlande irrégulière,
Embrasse en les cachant les pans démantelés ;
Au dehors on ne voit que riante verdure,
Au dedans, que poussière infecte et noire ordure,
Et qu’ossements jaunis aux décombres mêlés.
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