I
Quel saint transport m’agite et quel est mon délire !
Un souffle a fait vibrer les cordes de ma lyre ;
O Muses, chastes soeurs, et toi, grand Apollon,
Daignez guider mes pas dans le sacré vallon !
Soutenez mon essor, faites couler ma veine,
Je veux boire à longs traits les eaux de l’Hippocrène,
Et couché sur leurs bords au pied des myrtes verts,
Occuper les échos à redire mes vers.
DANIEL JOVARD, avant sa conversion.
II
Par l’enfer ! je me sens un immense désir
De broyer sous mes dents sa chair, et de saisir
Avec quelque lambeau de sa peau bleue et verte
Son coeur demi pourri dans sa poitrine ouverte.
Le même DANIEL JOVARD, après sa conversion.
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