Quel silence à présent sur ce morne terrain
Où la mêlée hier hurlait dans la fumée !
II ne reste plus rien de cette grande armée,
Que des affûts brisés et des fragments d’airain.
La bataille perdue importe au souverain,
Mais toujours l’amoureux chante à la bien-aimée
Cette chanson de Mai dont toute âme est charmée ;
Toujours le soleil luit sur les vignes du Rhin ;
Toujours le rossignol pour la rose soupire ;
Que l’aigle bicéphale ou l’aigle de l’Empire
Sur le drapeau palpite au sommet du donjon,
Sur les monts, dont les os changent la plaine en butte,
La nature, éternelle et que rien ne rebute,
Étend un vert linceul fait de mousse et de jonc !
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