Vos rigueurs me pressaient d'une douleur si forte
Que si votre présent, reçu si chèrement,
Encore un jour ou deux eût tardé seulement,
Vous n'eussiez obligé qu'une personne morte.
Jamais esprit ne fut travaillé de la sorte,
Tout ce que je faisais aigrissait mon tourment,
Et pour me secourir j'essayais vainement
Tout ce que la raison aux plus sages apporte.
Enfin, ayant baisé dans ce don précieux
La trace de vos mains et celle de vos yeux,
J'ai repris ma santé plus qu'à demi ravie.
Cloris, vous êtes bien maîtresse de mon sort,
Car ayant eu pouvoir de me donner la vie,
Vous avez bien pouvoir de me donner la mort.
Paroles2Chansons dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la Société des Editeurs et Auteurs de Musique (SEAM)