Je me sens lourd.
Mon corps, mes membres sont tellement usés et courbaturés.
Je déambule en chancelant
Et le velours
De ma peau ressemble à une page grise et raturée.
Un préambule au testament.
Je deviens sourd.
Je sème mes forces pour baliser la route de ceux qui vont naître.
Je pars vers un lieu de légende.
C'est sans retour.
Je vais paisiblement rejoindre la terre des ancêtres
Où les aïeux m'attendent.
J'ai dit mes « au revoir »,
Choisi mon purgatoire.
Le ballet d'une vie entière danse et le vent balaie tout
J'ai dit mes « au revoir »,
Choisi mon purgatoire,
Le ballet d'une vie entière danse et le vent balaie
Le cimetière des éléphants.
Le souffle court,
J'arrive avant l'ennui pour le dernier battement de cil
Ou d'aile de papillon,
Et mes amours
Vivront le nuit, car elles m'ont fui, si bassement dociles.
Des bêtes sans palpitations.
Des remords, des regrets comme des mastodontes.
Des vitres et des graviers pour masquer nos hontes.
Dur d'y voir de nos tours d'ivoire.
On a multiplié les défenses donc place aux comptes :
On classe, on catégorise, on se lasse des allégories.
De l'échange ne reste qu'une sale rhétorique
Et, du cœur, seuls des algorithmes.
Imagine donc ensemencer
Alors que la magie ne trompe plus la pensée.
Donc personne ne te suit en transhumance.
Dis-moi quel cynisme avancer ?
La réponse laconique, tout le monde la connaît :
Un amour braconné prend les êtres et les fend.
Dans la pierre fossile, en silence, l'enfant
Se laisse mourir comme un éléphant.
J'ai dit mes « au revoir »,
Choisi mon purgatoire.
Le ballet d'une vie entière danse et le vent balaie tout
J'ai dit mes « au revoir »,
Choisi mon purgatoire,
Le ballet d'une vie entière danse et le vent balaie
Le cimetière des éléphants.
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