Dites-moi, était-ce hier
Était-ce il y a longtemps
Ces nuits vagabondes
Où moi lovée dans ses bras
J’écoutais tout bas
Des magiciens sur les ondes
On voulait refaire le monde
Déplacer des montagnes
Peignant comme on dit « toute une ville en rouge »
Mais quand la nuit s’éloigne,
Je savais bien que rien ne bouge
Je me souviens de ces mots qu’il m’a dit
Me serrant si fort contre son corps
Sur la banquette avant de la DeSoto1
J’oubliais déjà ce que j’ignorais encore
Cheveux au vent
On roulait, les cheveux au vent
On était si jeunes, on était beaux,
Cheveux au vent
Puis les années ont passé
On n’a jamais dépassé
La moindre frontière
Ce qu’on s’était promis
S’est perdu comme moi j’ai perdu tellement d’amis
Mais il y avait tant de routes
On les a essayées toutes
Et c’est comme ça que parfois on perd son chemin
Et si souvent la main qui pouvait nous secourir sans doute
C’est vrai que j’écoute toujours des airs de là-bas
Mais blottie bien sûr dans d’autres bras
Sur les sièges arrières de limousines
Oubliant toujours ce que j’ignore encore
Cheveux au vent
Juste un peu moins qu’avant
On est moins jeunes, on est moins beaux,
Cheveux au vent
Toutes ces dérives sont si loin de moi
Tellement loin de lui aussi bientôt
Je pense quoi qu’il arrive
Aux chromes de cette vieille DeSoto
Cheveux au vent,
Je garderai toujours les cheveux au vent
Il faut qu’on rêve et qu’on roule
Cheveux au vent
Il faut qu’on rêve et qu’on roule
Cheveux au vent
Il faut qu’on rêve
Cheveux au vent
Et garder toujours les cheveux au vent
Il faut garder les cheveux au vent
Et rouler cheveux au vent
Garder les cheveux au vent
Garder toujours les cheveux au vent
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