Kozbeatz (Kozbeatz)
Quand j'ai commencé le rap, beaucoup m'ont pris pour un fou
On m' dit : Soso, t'as pas besoin de ça pour faire des sous
J'ai bétonné dans la street, dans le froid, au garde-à-vous
Mon premier texte, je l'ai écris, posté devant le four
Et ça m'a pris du temps pour en arriver là
Mais j'ai jamais douté, jamais baissé les bras
Et j'ai gaspillé ce temps, mais aujourd'hui, je l'ai plus
Et pour garder les pieds sur terre, parfois, je prends le bus
Et la vie m'a pris de voler, j' te raconte pas combien de fois j'ai fini plaquer sur le tarmac
Et mon еnfance, on l'a volé, et j'oublie pas quе ceux qui m'ont fait bosser, c'est les grands de chez moi
Puis, on devient méchant et sanguinaire, et quand je plante un couteau, c'est dans la jugulaire
Et parfois, j'ai des peurs post-traumatiques, j' suis pas ces rappeurs qui jouissent sur un air d'automatique, nan
Et les problèmes suivent, que j'en dors pas de la nuit
Et le bleu des flics me hantera toute ma vie
Et je poursuis mon dream même si j' me sens affaibli
Avec les pierres qu'on m'a jeté, royaume, je vais construire
Et les années passent, et les traits se tirent sur le visage de ma mère
Et tous les jours, je prie, je demande au Seigneur de la garder sur Terre
De l'amour à la haine, je sais qu'il n'y a qu'un pas
Généralement ce pas, il mène au cimetière donc j'ai un pied dans la tombe et depuis longtemps
J'ai vite compris qu'on avait tous des fins similaires
Mais je garde le moral, j'essaye d' rester cordial, même si j' suis plus d'humeur à faire la fête
Et l'assistante sociale qui demande à me voir toutes les semaines quand j'étais au collège
Mais qu'est-ce qu'elle peut comprendre de l'endroit où je viens
Mais qu'est-ce qu'elle peut comprendre de ce que j'ai vécu
Six frères, six sœurs, on manquait de rien, je sais toujours pas comment mes parents ont pu
C'est vrai, parfois j'ai tort, mais j' me remets en question
Nan, j' suis pas le plus fort, je rappe juste mon vécu
Et les potos prennent du ferme pour des histoires de shit
Alors que dans dix ans, c'est remboursé par la sécu'
Et les problèmes suivent, que j'en dors pas de la nuit
Et le bleu des flics me hantera toute ma vie
Et je poursuis mon dream même si j' me sens affaibli
Avec les pierres qu'on m'a jeté, royaume, je vais construire
Et les années passent, et les traits se tirent sur le visage de ma mère
Et tous les jours, je prie, je demande au Seigneur de la garder sur Terre
Et je poursuis mon dream même si j' me sens affaibli
Avec les pierres qu'on m'a jeté, royaume, je vais construire
Et les années passent, et les traits se tirent sur le visage de ma mère
Et tous les jours, je prie, je demande au Seigneur de la garder sur Terre
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