La lune s’est couchée, ainsi que les Pléiades ;
il est minuit, l’heure passe, et je dors solitaire.
Psappha
L’ombre se drapait en des voiles de veuves,
La mer aspirait le sang tiède des fleuves,
L’Aphrodita blonde au regard décevant
Riait en rêvant.
J’entendis gémir, au profond de l’espace,
Celle qui versa la strophe ardente et lasse,
Et dont le laurier fleurit et triompha,
La pâle Psappha.
Le rossignol râle et frémit par saccades,
Et l’ombre engloutit la lune et les Pléiades :
L’heure sans espoir et sans extase fuit
Au sein de la nuit.
Parmi les parfums glorieux de la terre,
Je rêve d’amour et je dors solitaire,
O vierge au beau front pétri d’ivoire et d’or
Que je pleure encor !
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