Dans le frais clair-obscur bleuissent des lumières :
Viens rêver de la Mort… J’adore tes paupières.
Les siècles ont glissé sur nos fronts endormis,
Plus légers et plus doux que des rires amis…
Et le ruissellement des feuilles de pivoine
Pleut dans notre cercueil d’onyx et de sardoine.
Large comme l’amphore aux mains de Rébecca,
Ton flanc pâlit parmi les pleurs d’harmonica.
Autour de nous s’attarde un souffle de miracles :
C’est l’heure où se répand la paix des tabernacles.
Les cyprès et les ifs aux silences dévots
Gardant l’urne d grès où dorment les pavots.
Chère, la mort aux mains ouvertes et prodigues
Accueille indulgemment le poids de nos fatigues,
La Mort qui se détache, ainsi qu’un bas-relief,
Aux murs de ce tombeau plus vaste qu’une nef.
Dans la bénignité du soir et des lumières,
Viens rêver de la Mort aux divines paupières.
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