"Pour moi l'opinion ça s'invente sur commande."
(Eau en poudre... eau en poudre... eau en poudre...)
"Pour moi l'opinion ça s'invente sur commande."
(Eau en poudre... eau en poudre... eau en poudre...)
La nuit porte conseil, le jour avale trop de Lagavulin
Hagard, est-il possible de s'noyer dans un bar à Venise ?
Bagarres à venir, bagages égarés dans un vieux souvenir
Soupir à la croche, à la portée d'un vieux [???] sur l'disque
Intimidation du temps qui passe et ne ralentit pas
Ainsi, les mondes sont des libertés provisoires qu'on n'applique pas
Mais, bon, ça fait des repères et puis ça facilite les choses
La vie n'est plus qu'une entreprise avec son planning et ses pauses
Mon discours n'a pas d'ISBN, j'n'ai pas de prix d'hommage
Alfred Nobel et la fin du monde, dit-on, seraient de mèche
Un attentat encore, et attends-toi à arpenter
Ce qui te reste de RAM mentale ; le libre-arbitre : un disque dur planté
Plan B : je repeins les murs d'une chambre noire en bleu Chagall
Ça fera des clichés d'plus à foutre entre les dents de ces chacals
Élimé comme le manteau d'un vagabond que l'orage digère
Une balle est belle si elle libère un homme honnête de ses chimères
(Eau en poudre... eau en poudre... eau en poudre...)
(Eau en poudre... eau en poudre... eau en poudre...)
Vie à usage unique, non-recyclable et dalles en marbre
Comme animal de compagnie : des petits vers, pas d'Éluard
La terre humide, c'est comme une gestation, en un peu plus frisquet
Les allées vides sont franchement préférables aux clubs chics de Frisco
Attention : goudron frais, ne laisse pas ta trace dans l'Histoire
Ne laisse pas ta trace dans l'espoir de voir des matins dans les soirs
Ne laisse pas ta trace dans l'espace vital des morts, c'est empiéter
Sur le logis de gens sans nom très occupés à s'empêtrer
Dans des couches géologiques, aliments pour siècles futurs
Aucun débouché logique pour ton diplôme, mais que veux-tu ?
D'ici qu'le monde s'éteigne sur le tabouret d'un putain d'pub
La seule lueur qu'il a dans l'œil, c'est le néon rouge d'un club
Vodka/ananas, étroit comme le canal de Panama
Leurs esprits sont des caravanes, se suivent, ils se disent "par là-bas"
Répétant le slogan du précédent sans le remettre en doute
Tous dans la même direction, on dirait l'A7 en août
Cancer en attente, les métastases jouent à guichet fermé
Les démons sont élus pendant qu'un dieu vide un pichet vermeil
Étrange, cette manière qu'a l'Homme de refuser les équilibres
De remplir les épiceries d'nuit, et rechercher des répits ivres
As-tu remarqué cette ellipse ? C'est fou
Même ceux qui crèvent de faim ont la télé par satellite
Font t'atterrer, là ça t'hérisse, songe à ternir, là ça s'irise
En voir de toutes les couleurs, mon gars, normal, je satirise
Néologisme autoguidé, je dis c'que j'veux comme un prophète
Tous se bouffent entre eux pour quelques points mais n'auront pas l'trophée
Modernité pop-art : les images n'ont aucune parole
Vous êtes exactement les même en différentes couleurs #AndyWarhol
D'y voir, je divague dans un divorce avec dix femmes
Poisson-chat, eau en poudre, langage des signes pour une diva
À peu près nulle part entre le sens et sa remise en cause
Ouvre le dictionnaire pile à la page Dada, je tise en prose
Pilant trois fois dix ans d'choses et autres, et cetera
Pendant qu'la civilisation perd au jeu des sept erreurs
Chez Cetelem, tu peux même rembourser tes rêves jusqu'au décès
Rompre le contrat d'travail du Temps en pleine période d'essai
Ils appellent ça "suicide", pas pire qu'une soirée dans un bar à tech'
Bâtir des murs autour des gens, fournir la masse qui va avec
L'humanité n'est qu'une syllabe que l'univers souffle à mi-voix
Avale la vie comme un Caol Ila, tous morts et nés mille fois
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