[ISHA & Limsa d'Aulnay]
J'suis avec les reclus d'la société, tous ceux qu'on veut pas
Les rejetés du système, les docteurs ont peur vu le nombre de cas (vu le nombre de cas)
Mon fils sur les photos, il prend tout l'temps la pose (hein), comme Calbo, il est tout en Lacoste
Moi, tu m'verras jamais faire du rap à la con, ou bien m'dandiner avec des mouvements atroces (Wouf)
L'âme d'un guerrier, mais j'cogite comme un hippie, j'ai des taches sur les lèvres à cause des matitis (smoke)
Nous, on respecte tout l'monde (tout l'monde), les directeurs des banques, les vigiles
Mais là, il est l'heure de penser six chiffres, le désespoir fait prendre des risques (des risques)
Après, ça ramène des cris, des pleurs, mais bon, les cris les pleurs, tout ça fait vendre des disques
Y a d'la Cali, y a d'la hollandaise, les p'tits, ils ont même plus l'école en tête
Si t'as grandi ici sans ber-tom, tu peux dire qu't'as remporté Koh-Lant'hess
Un code Bein, un code Canal, passe à la maison, j'ai un câble Ethernet (passe, passe, passe, passe)
Nos parents ont quitté l'Afrique pour l'Europe et son hiver éternel (ah)
Et j'crois pas qu'ils l'aient fait pour qu'on soit dans les faits divers, les turn-up
Tôt chaque matin, je cours sur Distro, retrouve-moi en bas d'la tour, j'suis dispo (logique)
J'suis prêt pour la troisième guerre, j'suis prêt pour le dernier jour du disco (hum)
T'es à l'ouverture, à la fermeture du bistro, ta pauvre nana dit qu'tu tises trop
J'ai déjà eu peur pour ma vie, tu sais, plus d'une fois, j'ai saigné et titubé
Tout ça pour le milli', tout ça pour la moula, tout ça pour la gloire, mais jamais on l'avouera (on l'avouera)
Pas d'ma faute, ça dépend des autres (hey), quand j'm'endors avec des pensées sombres ('sées sombres)
J'me tâte, des fois, ça m'gratte, la douleur et les démangeaisons
Des fois, j'ai l'air sympathique, des fois, j'ai l'air lymphatique
Ne m'en voulez pas, c'est les pressions, le bédo et la fatigue
T'es pas champion si t'as pas d'titres, ça d'mande du temps et d'la pratique
J'viens d'croiser la voisine dans l'hall, j'ai l'cerveau aplati
Leurs équipes, elles ont l'seum, elles sucent, pendant qu'les mois passent, les semaines fusent
Leurs visages se creusent, les semelles s'usent, on n'a pas reçu une seule excuse
Pour avoir grandi là où le sang et les larmes ne font que couler
Là où les rebeus, les renois et les sentiments se font refouler (logique)
J'dois calmer mes nerfs, j'cherche un divertissement (hey), j'deviens hyper distant
Dans l'noir, y a aucune lumière qui rentre (rien), impossible de faire l'bilan (impossible)
J'ai fait l'usine, j'ai fait les boulots précaires, quand c'putain d'mal au dos t'réveille
La rue : on a grandi trop près d'elle, faut s'les faire
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