Sous quel jour, en quelle année,
Dans quel plat met-on les pieds ?
Ce journal télévisé, une heure empoisonnée
A trop m’enfermer dans ma bulle,
A trop vouloir d’humanité
Je me retrouve bien ridicule
Devant cette actualité…
Ce sont des hommes que l’on enchaîne
Des valeurs que l’on piétine
Ce sont des enfants que l’on traîne
Et tous les autres qu’on embobine,
Si tu savais comme j’en crève
D’avaler des douleurs
Si tu savais comme j’en rêve
De donner de ma chaleur
Quand je suis seul devant ma glace
Que je regarde mes horreurs
Même si je dévoile ma face,
Je n’arrive pas à me faire peur
Et le plus gros de mes chagrins
A côtés d’ces images immondes
En feraient s’amuser plus d’un
Et d’autres se retourner dans la tombe.
J’n’ai qu’des heures de solitude
Des années de silence
Des dizaines d’incertitudes
Et trop de choses auxquelles je pense
Si tu savais comme j’en crève
D’espérer sous la lune,
Si tu savais comme j’en rêve, d’un jour
N’être plus qu’une.
Je donne un peu de mes espoirs
A ceux qu’on enferme qu’on isole
A ceux qu’on laisse dans des mouroirs
Et qui n’ont jamais la parole,
Tu donnes un peu de tes espoirs…
Dans ce mouroir.
Ce sont des hommes qui nous gênent
Des valeurs que l’on piétine,
Ce sont des femmes qui nous enseignent
Leur cœur, qu’on assassine
Si tu savais comme j’en crève
D’avaler leurs douleurs
Si tu savais comme j’en crève
De donner de ma chaleur.
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