La première nuit on s'emboîte
Puis transpirants on se décolle
Dos à dos comme une longue caresse
Qui lentement se dérobe
La millième nuit on suffoque
Besoin d'air et besoin d'espace
Nos pieds persistent puisqu'ils se touchent
Puis l'on s'évite puisqu'on se lasse
On rêve d'un goût inconnu dans la bouche
La nostalgie ne fait plus effet
C'est une pilule qui nous étouffe
Puis il y a cette femme qui tourne autour
Qui fait sa danse qui sème le doute
Et qui l'arrose de ses sourires
Mon dieu que la sensation est douce
L'équilibre est fragile
Quand on navigue entre les rives
Je commence, tu termines
L'orage nous tient
Immobile
Elle appuie là où ça fait mal
Jusqu'à ce que je craque
Jusqu'à ce que mes valeurs s'effondrent
Et que je passe à l'acte
Alors calmement tout explose
Il y aura l'avant et l'après
Comme une dose d'adrénaline
Sulfureusement injecté
Et puis je rentre tous les soir
Chaque fois un peu plus tard
Avant chaque baiser c'est la douche
Pour se dire bonjour et bonsoir
J'ai l'impression de devenir fou
C'est l'arythmie dans le myocarde
Est-ce que je perds pied
Est-ce que c'est bien la fin de notre histoire
Cette nuit tu n'as pas dormi
Je t'ai retrouvée dans le noir
Les yeux gonflés par le mépris
Par la tristesse et par la rage
La voix cassée par les larmes
Tu veux connaître tous les détails
Ou, quand, comment
Et ce qu'elle a de plus que toi
Comme un enfant désemparé
J'essaie de te prendre dans mes bras
Mais la porte claque
Ma vie vient juste de voler en éclat
Et le silence me tabasse
Quand je n'entends plus ta voix
J'essaie de prendre la mesure
De l'étendue des dégâts
Mais c'est trop tard
On me dit que tu vas bien
Que tu as refait ta vie
Et qu'il n'est pas du tout comme moi
Qu'il ne te fera jamais souffrir
Mais moi je n'vais pas bien
Moi je n'ai pas refait ma vie
Je me retrouve juste comme un con
Dans une mauvaise comédie romantique
A écouter nos chansons
A regarder nos vieux films
Jusqu'à connaître par coeur
Les premières lettres qu'on s'est écrites
Mais quand l'amour est trop fort
Il ne veux pas qu'on se défile
Et je te retrouve devant ma porte
Avec tes deux petites valises
La première nuit on s'emboîte
Puis transpirants on se décolle
Dos à dos comme une longue caresse
Qui lentement se dérobe
La millième nuit on suffoque
Besoin d'air et besoin d'espace
Et j'ai l'impression que chaque soir
C'est toi qui rentres un peu plus tard
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