Regarde bien, petit, regarde bien sur la plaine là-bas
À hauteur des roseaux, entre ciel et moulin
Y'a un homme qui vient, que je ne connais pas
Regarde bien, petit, regarde bien
Est-ce un lointain voisin, un voyageur perdu
Un revenant de guerre, un montreur de dentelles ?
Est-ce un abbé porteur
De ces fausses nouvelles qui aident à vieillir ?
Est-ce mon frère qui vient
Me dire qu'il est temps d'un peu moins nous haïr ?
Ou n'est-ce que le vent qui gonfle un peu le sable
Et forme des mirages pour nous passer le temps ?
Regarde bien, petit, regarde bien, sur la plaine là-bas
À hauteur des roseaux, entre ciel et moulin
Y'a un homme qui vient, que je ne connais pas
Regarde bien, petit, regarde bien
Ce n'est pas un voisin, son cheval est trop fier
Pour être de ce coin, pour revenir de guerre
Ce n'est pas un abbé, son cheval est trop pauvre pour être paroissien
Ce n'est pas un marchand, son cheval est trop clair
Son habit est trop blanc et aucun voyageur
N'a plus passé le pont depuis la mort du père, ni ne sait nos prénoms
Regarde bien, petit, regarde bien, sur la plaine là-bas
À hauteur des roseaux, entre ciel et moulin
Y'a un homme qui vient, que je ne connais pas
Regarde bien, petit, regarde bien
Non, ce n'est pas mon frère, son cheval aurait bu
Non, ce n'est pas mon frère, il ne l'oserait plus
Il n'est plus rien ici qui puisse le servir, non, ce n'est pas mon frère
Mon frère a pu mourir, cette ombre de midi
Aurait plus de tourments s'il s'agissait de lui
Allons, c'est bien le vent qui gonfle un peu le sable
Pour nous passer le temps
Regarde bien, petit, regarde bien, sur la plaine là-bas
À hauteur des roseaux, entre ciel et moulin
Y'a un homme qui part, que nous ne saurons pas
Regarde bien, petit, regarde bien
Il faut sécher tes larmes, y'a un homme qui part
Que nous ne saurons pas, tu peux ranger les armes.
Cette chanson est une reprise. Sa version originale a été créée par
Jacques Brel
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