Bonheur à crédit
Igrek
paroles Igrek Bonheur à crédit

Igrek - Bonheur à crédit Lyrics

Laisse moi retrouver ma liberté
J'ai besoin de faire une pause, besoin de repos
De m'écarter du groupe et de partir loin du troupeau
J'vais retrouver de vraies valeurs
Aller voir ailleurs, marre de vivre à 300 à l'heure
Avant que le boulot m’assomme
Avant que la pub m'endorme
Avant de devenir le produit que je consomme
J'ai rendez-vous avec le réel
En chair et en os loin de tout paradis virtuel
Il faut que j'arrête tous les cachets
Censés chasser les névroses nichées dans ma psyché
J'veux resserrer les liens avec les miens
Et pas seulement accumuler les biens
J'ai besoin des autres pour bâtir quelque chose
De coeurs qui battent à l'unisson pour une même cause
Avant de finir par croire qu'il n'y a plus d'espoir
Que l'histoire est terminée, qu'il n'y a plus rien à voir
Avant que mon cerveau soit saturé par ces images
Ces messages qui ne sont que des mirages
Décervelage, esclavage volontaire
Reproduction d'êtres humains en million d'exemplaires
Tous anesthésiés, accroupis, inactifs, atomisés
Sans utopie, sans projet collectif
Tellement peur de vieillir que l'on n'arrive plus à grandir
Tellement peur de mourir que l'on oublie de vivre

J'ai passé des journées à dormir, des nuits à marcher
A rassembler un avenir en pièces détachées
Bonheur à crédit, paradis à taux variable
Planète atteinte d'une maladie irrémédiable
J'ai besoin d'air, laisse moi prendre mon souffle
Comment va la terre ? laisse moi prendre son pouls
L'ambiance est délétère, le futur sent le souffre
Ils prennent les gens pour des cons, je prends mes jambes à mon cou

Noyé sous les problèmes, on oublie même de regarder ses enfants sourire
D'observer la femme que l'on aime s'endormir
Lobotomisé on se croit civilisé
Mais il ne se passera pas longtemps avant que nos sentiments soient numérisés
Nos rêves brisés, l'horizon en cendre
Dressés les uns contre les autres à défendre un petit bout de viande
Aliénés avec ou sans la crise
Dépouillés de notre destinée, marchandises parmi les marchandises
Les gens sont tous aux ordres
N'attendent plus le grand soir mais le premier jour des soldes
Haro sur les produits, remplissent les sacs à rabords
Se croient déjà au paradis, adorent les marques qu'ils arborent
On oriente nos désirs, on dirige nos envies
Mais l'écart est grand entre ce que l'on vend et ce que l'on vit
Tout devrait exploser et pourtant c'est l'inertie
Génération ankylosée, corvéable à merci
Y'a ceux qui essaient de changer ce monde
Mais ils sont considérés comme de gentils fossiles
Et ceux qui entrent sans broncher dans la ronde
Son applaudis et récompensés comme de bons toutous dociles
L'imposture est partout, la culture aux enchères
L'être humain n'est plus qu'un chiffre recouvert de chair
Et bourré de médoc, comment vivre avec son temps dans une époque aussi médiocre

J'ai passé des journées à dormir, des nuits à marcher
A rassembler un avenir en pièces détachées
Bonheur à crédit, paradis à taux variable
Planète atteinte d'une maladie irrémédiable
J'ai besoin d'air, laisse moi prendre mon souffle
Comment va la terre ? laisse moi prendre son pouls
L'ambiance est délétère, le futur sent le souffre
Ils prennent les gens pour des cons, je prends mes jambes à mon cou


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