Quand on perd un ami,
C'est peut-être qu'il dort
Dans un autre univers
De gel et de bois mort,
Dans un autre décor,
Simplement affaibli,
Quand on perd un ami,
Son âme se décolle
Comme un papier jauni,
Papyrus d'école,
C'est que l'on a grandi,
Quand on perd un ami,
Comme dans un tamis,
Après que le cambiste
Ait déserté la salle,
Ait déserté la salle
Dans le jour indolore
Et dans l'air inodore,
Repose sur le pourpre,
Entouré des siens,
Et pas même un chien
Pour lécher sa paume,
Son bras recourbé
Quand un ami s'en va,
Disparaît de son lit,
Par de nouveaux sherpas,
Pour de nouveaux pays
Quand on perd un ami,
De la lumière subsiste,
Comme dans un tamis,
Après que le cambiste
Ait déserté la salle
Peut-être, ce n'est pas
Ce qu'on nous en a dit
Si, là-bas, il fait froid
Comme il le fait ici,
Quand on perd un ami,
Qui le découvrira ?
Fakir embaumé
Transpercé de pointes,
Et lorsque le jour pointe,
Pas même un drap
Pour cacher ses yeux,
Quand un ami s'en va
Quand on perd un ami,
De la lumière subsiste,
Comme dans un tamis
Paroles2Chansons dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la Société des Editeurs et Auteurs de Musique (SEAM)