C’est un grand terrain de nulle part
Avec de belles poignées d’argent
La lunette d’un microscope
Et tous ces petits êtres qui courent
Car chacun vaque à son destin
Petits ou grands
Comme durant les siècles égyptiens
Péniblement
Porter mille fois son poids sur lui
Sous la chaleur et dans le vent
Dans le soleil ou dans la nuit
Voyez-vous ces êtres vivants
Voyez-vous ces êtres vivants
Voyez-vous ces êtres vivants
Quelqu’un a inventé ce jeu
Terrible, cruel, captivant
Les maisons, les lacs, les continents
Comme un Lego avec du vent
La faiblesse des tout-puissants
Comme un Lego avec du sang
Force décuplée des perdants
Comme un Lego avec des dents
Comme un Lego avec des mains
Comme un Lego
Voyez-vous tous ces humains
Danser ensemble à se donner la main
S‘embrasser dans le noir à cheveux blonds
À ne pas voir demain comme ils seront
Les capitales sont toutes les mêmes devenues
Facettes d’un même miroir
Vêtues d’acier, vêtues de noir
Comme un Lego mais sans mémoire
Comme un Lego mais sans mémoire
Comme un Lego mais sans mémoire
Comme un Lego
Facettes d’un même miroir
Vêtues d’acier, vêtues de noir
Comme un Lego mais sans mémoire
Comme un Lego mais sans mémoire
Comme un Lego mais sans mémoire
Comme un Lego
Pourquoi ne me réponds-tu jamais
De ta retraite sous ton arbre
Depuis ce manguier de plus de dix mille pages
A te balancer seul dans une cage
A voir le monde de si haut
Comme un insecte mais sur le dos
Comme un insecte mais sur le dos
Comme un insecte
C’est un grand terrain de nulle part
A la lunette d’un microscope
On regarde, on regarde, on regarde dedans
On voit de toutes petites choses qui luisent
Ce sont des gens dans des chemises
Comme durant les siècles de la longue nuit
Dans le silence ou dans le bruit
Dans le silence ou dans le bruit
Dans le silence
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