Toujours entre jour et nuit, toujours entre chien et loup
C'est la fin, donner des airs d'adulte à mes rêves d'enfant
Mais comment être un homme ? On s'perd à faire semblant
J'comprends mon père, j'fais qu'lui ressembler
J'emmerde ta jeunesse dorée, j'suis d'celle qu'a plus d'repère
Défoncé, dépressif, névrosé
J'compte mon bénéfice avec des potos fauchés
Écorché, j'ai bu du Hennessy jusqu’à plus savoir compter
J'connais pas l'histoire, non, j'me dois d'la conter
J'écris mon destin, prêt pour l'festin des dieux
J'avais déjà un album mais, merde, p't-être qu'j'en ferai deux
J'me dois d'guérir tous ces problèmes qui m'handicapent
La vie : une feuille blanche, chaque pensée noire fait du remplissage
Et j'suis trop loin, à tester la mort, ouais, frère, c'est hardcore
Tous les plans qu'j'élabore pour quitter le navire
Sans m'noyer dans l'alcool, addict à mon smartphone
J'réponds peu à ma daronne et j'le regretterai
Le jour où elle va perde la vie, les nerfs à vif
On calme ma jeunesse à base d'ecstasy
On voulait l'haut d'l'affiche, on finira plus bas qu'terre
Goûte la zeb et roule un pers en guise de thérapie
Moi, j'combats les maux par les mots, le sang par mes sens si développés
Tu l'ressens quand j'crache le feu, ça sent l'essence, enfoiré
En soirée, cherche pas l'amour ni l'amitié tu m'diras
J'ai déjà trop d'culpabilité pour habiter une villa
J'suis à un doigt d'te foutre une balle dans l'crâne
Le doigt sur la gâchette, non, ne m'attends pas
Et puis, merde, je reste chez moi
J'suis le martyr comme j'suis l'attentat
J'ai l'cœur dopé grâce à une femme, mais rongé par mes doutes
Et les coups d'blues, j'ai souvent peur de l’œuf du Diable
Est-ce que ça s'sent qu'j'vais mal, que mes déprimes s'éternisent ?
Vin blanc, quai d'Jemmapes, j'vais pas m'envoler j'ai le vertige
J'reste avec 1spire et Sopico, Sanka et Hakim
J'ai pas mangé d'la journée : un verre de Tropico, un grec et j'arrive
On va refaire le monde en attendant d'refaire les nôtres
J'suis différent... j'en perds les mots
Pensée pour les mômes qui connaissent pas la crise
J'les envie, j'vois l'époque américaine tel le paradis
Comme des larmes sur ton visage, la pluie sur les carreaux
Frappe à la vitesse des nuages, cache des sourires idiots
On attend qu'elle s'enfuie, souvent pour reprendre vie
Qu'elle courre d'autres pays, détruise d'autre nids
Moi, j'veux tes mots, j'veux tes rimes, tes synonymes
J'connais déjà la pluie, elle est pas si terrible
Qui peut dompter la bête ? C'est plus facile de dresser l'maître
Même drogué, on peut plus contrôler tes faits et gestes
J'fais c'que j'dois faire, mais j'vais pas rendre des comptes
L'heure est au succès et tomber serait la pendaison
Peur de peu d'gens, de peu d'choses, les vrais savent que j'm'exclame
Pour dire ma vérité, tes rappeurs ne sont qu'des esclaves
Des mecs enchaînent des airballs tout en s'prenant pour Steph Curry
Sachez, c'est pas en écrivant qu'on fait des vraies tueries
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