Quelques bâtiments jaunâtre, orange, me revois y venir
Étrange comme durs les souvenirs, les sentiments derrière du plâtre
L’embranchement d’un boulevard, premier pour être juste
Franchement peu bavard mais n’ai rien renié dans mon (buste ?)
Un vieux poste étioler, cracher les armes miraculeuses
Froid dans ton Lacoste violet, l’âme cachée dans une nébuleuse
Derrière nos parois, la même gamberge à nos chevets
Comme un frère de désarroi quand la parano m’achevait
Sur les sièges de Bordeaux 3, on causait de caisses claires
Le soir, posait en coups d’éclairs, l’espoir : un piège que l’on s’octroie
Le dernier bus de nuit sans façon me déprimait
Mais sur tes sons moi j’ai rimé bien plus que pour ruiner l’ennui
Et n’ai rien entériné, ni cuivre, ni contrebasse
Ni tes livres sur la table basse que j’ouvrais pour mieux ruminer
Mes oraisons instables, parfois elles culminaient
Parfois détestables lorsque la raison fulminait
Sont nés les premières maquettes en collaboration
Loin des prières de ceux en tête, d’ovations ou de rotation
Élaboration de sujets, toi à la production
Une coloration au projet, moi métrique dans l’élocution
Une ferveur indispensable électrique nous rassemblait
Puis sa saveur j’ai ensablé et en parler semblait impensable
Comme il est impossible que dans ces vers je mente
Je me remémore impassible comme mort devant mon verre de mangue
Quelques remords, pas de regret, le futur c’est des soustractions
J’entretiens mon pédigrée, ratures quand tous font des tractions
J’entends déjà « il se repent », juste un temps que j’ai repeint
Entre le sang et le pain, j’attends sans faim l’âme en suspens
Le parfum d’un 31 martèle mes confessions
Il m’a longtemps hanté en vain dans une chapelle de réflexion
Certains vont nourrir les non-dits, je me rappelle de tes pianos
De cette mortelle mélodie dans le sourire de Kitano
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