Je vois ces cars de CRS, plus pleins les uns que les autres.
Ils descendent un par un, mettent leur protection.
Vont-ils au combat, est-ce la guerre dans mon pays ?
Ils sont nombreux, pas 10, ni 20, mais 300 ou 400.
Que ce passe t’il de si important, ils semblent tellement impatients.
Ma france s’embrase, elle joue à la rebelle.
Je les voit s’avancer, ces hommes font de longues enjambées.
Tous se dirigent vers un large batiment, je regarde, j’observe...
Je reconnais cet endroit.
Chacun dans son armure, s’engouffre dans les murs.
Au dehors, on entend des bruits de portes, des sons, des fracas, des cris humains.
Le chaos règne.
Les minutes passent, un calme précaire s’amorce dans mon espace.
Les CRS ressortent, ils ne sont plus seuls, d’autres personnes les accompagnent.
Tel des vautours affamés, les CRS se sont jetés sur les sans papiers.
Les regards cloués au sol, ces derniers semblent défaient comme après un énième abus d’alcool.
De larges bus les attendent, entassés les uns contre les autres, on croirait à des animaux qui ne pourraient plus sauver leur peau.
Ma conscience me joue des tours, elle m’envoie quleques soixante années en arrière, pour y faire un large détour.
J’y aperçoit alors ces milliers de personnes, déportés pour leur seul délit de sale gueule.
En cet année 2008, le quota des 26 000 sera certainement respecté, sa majesté s’en sentira alors honoré, mais moi, et bien moi, j’en serais le premier désolé.
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