IL RIAIT…
C’était un gars que la déveine
Avait un jour pris par le bras
Pour m’emmener dormir à Fresnes
Et c’est des trucs qu’on oublie
Tombé d’un vilain paradis
Avec un drôle de regard étrange
Qu’avait pas l’air d’être avec lui
Dans les endroits où l’on va boire
Croyant noyer tous ses ennuis
Il trimballait ses idées noires
Mais ses ennuis nageaient mieux que lui
Il couchait avec la détresse
C’est pas une fille à fréquenter
Et c’est pour ça que ses maîtresses
L’une après l’autre l’avait quitté
Il avait du malheur à revendre
Mais personne pour lui acheter
Alors l’histoire de lui en prendre
Moi je me suis mise à l’aimer
J’allais venir à bout de sa misère
On devait s’épouser en Janvier
Comme par hasard y’a eu la guerre
Alors on n’a pas pu se marier
Alors il s’est mis à m’écrire
Des mots qu’il n’avait jamais dit
Avant il pouvait pas le dire
Personne lui avait appris
Il disait « j’apprends l’espérance
Je sais que tout va commencer
Tu es mon gala de bienfaisance
Et grâce à toi tout va changer »
Je pensais la déveine se repose
C’était pour mieux lui marcher dessus
On l’a retrouvé parmi les choses
Mort avant même d’avoir vécu
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