Tout le monde y pense tout le temps…
On se demande qui, on se quémande quand
Mais le plus fou
C’est qu’on se demande jamais c’est où?
C’est où, l’amour?
Là où l’amer s’émeut
Là où lasse, l’âme se meurt
Là où mon poème s’amarre
S’arrime et démarre
L’amour, c’est par où?
Séparé de ses illusions
C’est un marathon dans le bayou,
C’est la piste ovale où ovule la scission
Sur les bords, t’as des kiosques à bonbons
On y vend du cul, du corps et du cœur
Ça marche tellement fort qu’on y court
À en avoir le souffle sourd
Sous le regard des spectres acteurs
C’est comme le bonheur, ça fait bander les voyeurs
Ça fait un barouf, des cris au royaume des voyelles
C’est des Ahhh, Ohh
Oùù ce que t’étais?
C’est se rendre compte à rendre
À la mythique mi-temps
T’as le show trash inédit
C’est de la tragédie
Classique même basique
L’amour, c’est physique
C’est ce que le mâle a dit
Pour certain, c’est phtisique
Ça devient une maladie!
C’est le but, c’est un fait, c’est le grand buffet
C’est le plus savoureux des doutes, le meilleur des mais
Sans cesse, on en garde les miettes et ramasse les restes
C’est là où tu testes tes rôles
Où la testostérone t’enjôle
Là où tu vas, là où tu viens
Souvent tu n’en reviens pas
Chêne encroué
Aux chaînes! Écroué…
Et la sève de la peine qui ne cesse de rouler sur tes joies.
Va jouer mon petit
Ça s’appelle la vie
On t’expliquera les règles lorsque le jeu sera fini
L’amour, c’est par où?
C’est souvent dans un lit
Évidemment dans un lieu
Des fois, c’est vraiment rien
Et d’autres, c’est tout ce qui se veut
Mais c’est forcément dans un lien
On se couche dedans ou on se le plante dans le corps
Le pieu, si ça grince, on en ressort
On fait ce qu’on peut, c’est déjà pas pire
Nos rires dérident les châtiments
Le noble sentiment, l’éternel empire
Qui a fait couler tant de papier
Sur nos vies avides
Au mélange des fluides
Créateur d’exploits, de chef-d’œuvres et de suicides
C’est la grande cage à baldaquin
Ou les primates déprimés
Jouent avec leurs maux et se permettent d’en rimer
L’amour, C’est par là
C’est là où les plaies se lèchent
Là où la Louisiane sèche
Là où l’impossible s’appelle résilience
Où je te baise à tue-tête
Où je te fais l’amour en silence, comme une bête
Là ou tu ne te questionne pas sur la moitié du verre;
Il est plein et il t’est offert
C’est le redressement de l’échine
C’est des coups de machette dans la machine
C’est un syndicat dans les champs de canne à texte
C’est la mise en terre des tyrans
C’est le quadraplégique se découvrant un réflexe
Et enfin, c’est là ou devrait se faire les enfants
L’amour
C’est l’endroit qui te vire à l’envers.
Là où l’amer se meurt
Là où l’âme s’émeut
Là où je t’espère
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