J'ai retrouvé l'odeur des pelouses sportives
Où tombe la sueur des athlètes complets
Clair dimanche aux couleurs de maillots vert olive
C'est dans ton souvenir que mon cœur se complaît.
J'ai senti sur ma joue hésiter une larme
Que la terre buvait plus tard dans mon sommeil ;
Tout dormait et le monde avait mis bas les armes
La vie adolescente adorait le soleil.
Où perchez-vous garçons qui sautez à la perche
Dans les stades du bois, sur les rives du ciel
Rentrez avant la nuit vos parents vous recherchent
Mais gardez de l'azur les élans essentiels.
Ah, que ne suis-je encor un oiseau de collège
Que n'ai-je mes quinze ans pour voler et courir
Que n'ai-je mes leçons de solfège, que n'ai-je
La neige du passé qui garde l'avenir.
Je n'y trouverai pas que ces pelouses vertes
Mais les bouches d'avril et les passions offertes
L'odeur et la saveur des étés triomphants,
Où l'ombre de la nuit abritait de son aile
Les rêves, les désirs, ces choses éternelles
Que possèdent encor les fous et les enfants
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